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Midi-Pyrénées Agribio Union se dote d'un silo bio dans le Gers

Entièrement dédié au bio, le nouveau silo d'Agribio Union, à Barcelonne-du-Gers (Gers), regroupe 24 cellules de stockage d'une capacité totale de 15 000 tonnes. © F. JACQUEMOUD Entièrement dédié au bio, le nouveau silo d'Agribio Union, à Barcelonne-du-Gers (Gers), regroupe 24 cellules de stockage d'une capacité totale de 15 000 tonnes. © F. JACQUEMOUD

Agribio Union a inauguré, le 12 juin, un silo de 15 000 tonnes dédié aux productions bio, à Barcelonne-du-Gers (Gers). Celui-ci devrait recevoir, dans une semaine, ses premières récoltes d'orge et de colza.

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« Ce nouvel outil, dans lequel nous avons investi 6,7 millions d'euros, va apporter un véritable service aux producteurs, comme aux transformateurs et aux consommateurs, confie Olivier Ladevèze, président d'Agribio Union (1) et administrateur d'Euralis. A cheval sur la jonction de Midi-Pyrénées et de l'Aquitaine, à quelques kilomètres de l'autoroute Pau-Bordeaux, il occupe une place stratégique et s'ouvre sur l'ouest de la région, d'Auch aux plaines landaises. Il est dimensionné pour accueillir les productions bio actuelles et les futures conversions. Nous sommes sur un territoire agricole dynamique qui a eu du mal à démarrer en bio, mais qui va enclencher rapidement la vitesse supérieure. »15 000 à 25 000 tonnesBâti sur un terrain de 3,5 hectares, permettant d'envisager une extension pour 10 000 tonnes supplémentaires, le silo se compose de vingt-quatre cellules équipées en thermométrie, pouvant stocker chacune 375 tonnes à 1 125 tonnes de graines.

Deux fosses couvertes peuvent réceptionner deux camions de 30 tonnes en même temps, et deux produits différents qui pourront être triés indépendamment, l'outil disposant de trois circuits de nettoyage. Des cellules de préstockage avant séchage et deux séchoirs, l'un de 200-250 tonnes par jour pour le maïs, et l'autre de 100-150 tonnes par jour pour les petits lots d'autres espèces, complètent les installations.Orge et colza pour commencer« Nous allons remplir les 15 000 tonnes de capacité dès cette année, annonce Serge Rostomov, directeur technique d'Agribio Union, soit 5 000 tonnes cet été avec le blé, le colza et l'orge et 10 000 tonnes à l'automne avec le soja et le maïs. Les produits resteront au maximum un an, selon les contrats des clients. » A cela s'ajouteront d'autres productions en petites quantités comme les lentilles, le lin, le sorgho, le sarrasin ou les pois.« Les rotations sont d'ores et déjà calées, il ne devrait pas y avoir d'autres diversifications précise Olivier Ladevèze. Aujourd'hui, le bio se valorise 2,5 fois mieux que les productions conventionnelles et la demande est forte, y compris de la part des entreprises agroalimentaires. Si la surface utile bio d'un département représente 5 à 6 %, ce sera bien. »Encore des projets bio

Agribio Union commercialise 35 000 à 40 000 tonnes de céréales et oléagineux bio par an et compte doubler son activité d'ici 2019, notamment en se rapprochant de la coopérative Qualisol en Tarn-et-Garonne. Son chiffre d'affaires - 24 millions d'euros en 2014 - affiche une hausse de 10 % par an depuis cinq ans.

Des résultats encourageants qui lui ont permis de financer son silo de Barcelonne-du-Gers, avec le soutien du Feader (621 600 euros) et des conseils régionaux de Midi-Pyrénées et d'Aquitaine (551 240 euros chacun). Il complète le silo de 10 000 tonnes que l'union de coops possède à Salvagnac (Tarn). D'autres outils pourraient bientôt être envisagés en Lot-et-Garonne, pour les productions de Terres du Sud.(1) Agribio Union, dont le siège est à Salvagnac (Tarn), regroupe six coopératives : Acteo (Vivadour), Alcor (Terres du Sud), Alliance occitane (Arterris), Coop Agribio, Euralis et Maïsadour.

Florence Jacquemoud

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